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Belize - Guatemala - Honduras - Janvier 2017

Etape 24 - Antigua la belle - Un riche passé colonial

Dimanche 29 janvier. Ce dimanche, je me lève de très bonne heure pour partir à l'assaut des secrets d'Antigua. Autant le dire tout de suite, c'est un vrai coup de coeur. A partir d'ici, je vais rayonner pendant près d'une semaine. Et je ne le regrette pas. Dès les premiers moments, je tombe véritablement amoureux de cette vieille ville aux pavés tricentenaires, aux façades colorées et délavées, ruines à chaque coin de rue, murs écorchés, écornés, comme des plaies ingfligées par le temps, et pourtant toujours debout, vaille que vaille malgré les pluies de l'été et les tremblements de terre.

Cette ville offre tous les contrastes, la vie et la mort bien sûr, on le ressent partout, mais surtout une volonté farouche d'affronter les éléments, de faire face, comme si de colorier ses portes et ses fenêtres, de repeindre ses autos de toutes les couleurs, d'oser toutes les extravagances, de mélanger tous les codes donnaient encore une raison d'exister. J'aime cette ville. Je l'ai aimée dès le premier regard, comme une belle femme qui me défierai du regard, farouche et silencieuse. Sauvage. Se perdre dans cette ville aux rues inlassablement quadrillées est une vraie aventure. Un plaisir insondable que seule la morsure du soleil parvient à nous extirper.

Antigua la belle. Antigua l'insaisissable. Les ruines côtoient les branches des arbres tropicaux, les indiens traversent la ville chargés de fripes, de sacs et de tapis à la recherche de quelques quetzales, les monuments se parent de fenêtres orphelines, les tuk-tuks bringuebalent sur les pavés, les enfants jouent, les mères se protègent du soleil et les hommes relèvent les yeux au ciel. Les filles se pressent contre leur père. La police veille et les marchands ambulants dressent leurs étals. Les rues d'Antigua débordent d'une vie simple et rude que les couleurs de la ville encadrent comme des tableaux.

Se promener au hasard dans les rues d'Antigua est une des plus belles choses qui me soit arrivé au cours de mes voyages. Les surprises surgissent de chaque coin de rue. La nostalgie des ruines s'entremêle avec l'envie de vivre et d'affronter les éléments, la misère et la peur, le risque voir l'un des trois volcans qui surplombent la ville, exploser à tout moment, tout engloutir. Un couple s'enlace. J'aime ces moments.

Petite photo-souvenir devant la fontaine du couvent des Capucines, puis je remonte la 5e avenue Sur. Ici, toutes les rues sont Sur, Norte, Poniente ou Oriente. Un vrai quadrilatère géant.

Passé la porte principale, on s'engouffre au coeur de la vieille ville. La 5e avenue décline tous ses magasins à la mode et ses boutiques de luxe. Je n'ose pas imaginer ce que tout ça donnera dans dix ans. Partout les marques de luxe viennent défigurer l'authenticité des villes...

J'irai partout aujourd'hui. J'irai jusqu'au bout de la ville, jusqu'à cette vieille Iglesia San Francisco*** qui reste encore l'une des églises les mieux conservées d'Antigua. Et qu'importe, si je ne puis rentrer à l'intérieur. A l'heure de la messe, la foule est dense et les indiens nombreux. Certains passent par le jardin pour rejoindre directement la petite chapelle où est enterré le père José de Bétencourt. Des Mayas s'agenouillent au pied de son immense tombeau et prient en récitant leurs prières. Le prêtre consacra toute sa vie à la misère humaine et aux enfants déshérités... Il reste la figure emblématique du Guatémala.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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